[ Test ] Red Dead Redemption 2
Après un très moyen Red Dead Revolver sur PS2 qui avait eu un développement assez chaotique en passant de chez Capcom à Rockstar. Red Dead Redemption fut annoncé sur PS3 et Xbox 360 et c’était vraiment une claque monumentale. Le jeu était un vrai monde ouvert vivant, au temps du Far West avec une fin digne des scénaristes de chez Rockstar. Après plusieurs rumeurs qui tournaient sur la toile, le studio annonce officiellement le 18 octobre 2016 être en train de travailler sur la suite Red Dead Redemption. Le jeu sortira le 26 octobre 2018 après huit ans de développement.
Concernant le scénario, le jeu se passe douze ans avant le premier épisode. John Marston est présent dans le jeu mais il n’est guère le personnage principal. On contrôle un dénommé Arthur Morgan qui a un petit coté Clint Eastwood. On vit au sein de la fameuse bande de Dutch Van Der Linde connue dans Red Dead Redemption premier du nom. L’histoire commence à la suite d’un braquage qui a mal tourné dans la ville de Blackwater, la bande est traquée par les agents fédéraux et les chasseurs de primes. Dutch et son équipe décidèrent de prendre la fuite vers l’Est, tout en commettant méfaits sur méfaits pour survivre. Comme dans chaque groupe, des désaccords se feront ressentir. Des choses seront faites et elles ne plairont pas forcément à tout le monde. Notre personnage fera face à ses propres idées qui ne seront pas toujours en accord avec celles de Dutch.
Le jeu commence sur un prologue assez long avec des dialogues qui n’en finissent plus en pleine montagne enneigée. Il faut vraiment être patient pour passer ce passage car il est réellement ennuyant, je connais même certaines personnes qui ont lâché la manette.De toute façon, l’ennui c’est quelque chose que vous ressentirez pendant les dix premières heures de l’aventure car le jeu prend vraiment son temps pour installer son histoire. Il faut se faire à l’idée, que le scénario avancera crescendo et que plus vous avancerez dans le jeu, plus vous prendrez du plaisir et comprendrez la psychologie de certains personnages.
Passons aux graphismes, le jeu est incontestablement le plus beau open-world qu’on ait connu. Tout est vivant, la végétation, les animaux, les PNJ dans les villes et la distance d’affichage est folle pour un jeu sur console de salon. Le soucis du détail est de qualité, il y a une vraie interaction avec le décors, on ne peut guère couper tous les arbres comme dans Zelda Breath of the wild, mais il est tout à fait possible de briser une vitre d’une cabane abandonnée sur la MAP. Mais pour que vous compreniez bien, pourquoi je dis que le soucis du détail est de qualité, c’est que les développeurs de chez Rockstar sont allés jusqu’à modéliser les testicules des chevaux et elles rétrécissent en fonction de la température, c’est vraiment de la folie. Une des choses qui m’a le plus choqué dans le jeu, c’est les phases de chasses. Les animaux ont réellement des réactions humaines. Ils vont s’enfuir en troupeau et quand on va en toucher un, il va continuer à avancer en perdant du sang et même à terre, il continuera à gémir pour montrer la souffrance que lui procure sa plaie. J’ai connu une légère baisse de framerate dans une des plus grandes villes mais rien de bien méchant. On a le choix entre quatre vues différentes dont le FPS et Rockstar a pensé à une vue cinémascope, qui nous permet de profiter des dialogues car cette dernière permet d’aller un point A à un point B sans s’occuper de la direction de son cheval. Et je vous avoue que pendant les longues chevauchées, c’est vraiment agréable.
Concernant le gameplay, il est très proche de celui du premier Red Dead Redemption. On a toujours le sang-froid qui sert de bullet-time. Il y a quand même une sorte de progression du personnage, certaines choses ne seront pas faisables dès le départ que ce soit pour votre personnage ou aussi pour son cheval. Et oui, un autre défaut à mes yeux, c’est le cheval. Il faut le nourrir, le brosser, le caresser et au début, c’est marrant mais après vingt heures de jeu, franchement vous arrivez à saturation. Vous pouvez interagir avec divers objets, fouiller partout et rentrer dans la plupart des bâtiments. Il y a un gros coté Shenmue mais aussi un gros coté Sims avec le fait qu’il faut aussi vous nourrir et vous avez la possibilité de vous raser et de passer chez le coiffeur pour vous refaire une beauté et ne pas ressembler à un SDF. Les gunfights est un point faible du jeu car ils sont ennuyants et parfois très longs du fait qu’ils soient énormément répétitifs. On a divers activités annexes au sein du camp de notre groupe ou dans les villes, domino, poker, jeu du couteau, blackjack etc. Il y a aussi la possibilité de pécher pour soit vous nourrir soit réapprovisionner votre groupe. Oui car au départ, le groupe a une réelle importance, il faut vraiment penser à la vie en communauté, histoire qu’il se développe. Vous devrez payer une sorte de taxe ( et pas de gilet jaune dans le jeu… ) en partageant vos gains, pour faire vivre le groupe et alimenter les divers stands se trouvant dans le camp, que ce soit le cuisinier, le médecin ou l’armurier.
Pour conclure, le jeu est une claque graphique, même si on peut chipoter parfois sur la modélisation des visages de certains PNJ, on a quelques bugs de collisions mais pas autant que dans un jeu de chez Ubisoft. Les premières heures sont longues et ennuyantes mais quand le scénario est lancé Ayayaie Maman, c’est du grand art, c’est mature et super bien écrit. Si vous avez apprécié le premier, courez acheter celui-ci ( bon on est le 27 novembre, je suppose que vous l’avez déjà tous torchés… ). C’est vraiment la claque monumentale, il met vraiment la barre très haut. Je ne sais pas comment les autres développeurs feront pour faire des mondes ouverts de ce niveau par la suite.
Les plus :
- Graphiquement MAGNIFIQUE
- Contemplatif de dingue
- Monde ouvert plus vrai que nature
- La modélisation des testicules des chevaux
- Un scénario qui monte en intensité crescendo
- Le personnage de Dutch
- La barbe et les cheveux qui repoussent avec le temps
- Une bande son époustouflante digne d’Ennio Morricone
- Complètement réaliste mais…
Les moins :
- …trop réaliste à mon gout
- Le gameplay vieillissant des jeux Rockstar
- Une interface du passé
- Un coté trop SIMS par moment
- On ne peut pas coucher avec une prostituée ( une première chez Rockstar )
- Manque cruellement de fun
- Les premières heures ennuyantes
- Les gunfights longs et chiants
- Si vous êtes allergique au cheval, cela ne va pas vous réconcilier avec Alexandra Ledermann
Publié le novembre 27, 2018, dans Tests, et tagué ps4, Red dead redemption 2, xbox one. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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